dimanche 11 mars 2012

David Lee Roth – Eat’em and smile

Il y a des chansons qui peuvent changer une vie… ou du moins grandement influencer la suite. Que ce soit à la première écoute ou ultérieurement, on en sort changé, comme si on était touché par la grâce. Bien sur, dans mon cas je parle d’un titre qui m’a positivement chamboulé… ça pourrait être intéressant de ressortir l’exact inverse (à voir pour un prochain article !).

La première fois où j’ai du entendre cet album, je n’y ai pas prêté une attention particulière. Je devais surement être entrain de lire ou de jouer dans un coin de la chambre que je partageais avec mon frère. Il avait surement du m’expliquer de quoi il s’agissait mais bon…
Quelques mois plus tard, j’ai du retomber dessus alors que je cherchais certainement un autre album à écouter.

Ce qui m'a interpellé en premier, c'est la pochette... très colorée, à mille lieu des pochettes classiques dans le genre. La pochette intérieure présente d'un coté le groupe (arborant de magnifiques fringues) et de l'autre les crédits et remerciements.

Les 30 premières secondes du premier titre (Yankee Rose) ont été une véritable révolution dans mon univers ! L’intro est un dialogue entre David Lee Roth et la guitare de Steve Vaï (alors quasi inconnu à l’époque de la sortie de l’album). Non seulement, je n’avais jamais entendu un truc comme ça, mais en plus le tout était plein d’humour. La suite du morceau est plus classique mais magnifié par les parties de guitare tout en acrobatie… en gros, ça me parlait ! Très rapidement (avant la fin du morceau), une envie irrésistible de jouer de la guitare m’a envahi… ce n’est pas compliqué, il m’en fallait une !
Le second titre (Shy Boy) me laisserait encore moins de doute… un morceau au tempo assez speed où la encore S. Vaï laisse éclater sa folie tout le long, mais il n’est pas le seul à être déchainé puisque le bassiste (Billy Sheehan) l’accompagne sur beaucoup de passage (à noter qu’il s’agit d’ailleurs de l’une de ses compos).
Je ne vais pas passer tout l’album au crible mais à chaque titre, j’ai découvert des émotions diverses… mais tout ce qui restait à la fin était : « je veux une guitare !!!! »

Si on se penche un peu plus sur cet album, il faut noter donc que pour ceux qui ne le connaissent pas, David Lee Roth est le 1er chanteur de Van Halen (le fameux Jump par exemple est avec lui au chant)… depuis il est revenu et le groupe reformé sort un nouvel album (enfin, sans le bassiste d’origine qui a été largué).  Revenons donc à ce cher David qui a su s’entourer de la crème de la crème question zicos.
A la batterie Gregg  Bissonette, batteur de formation jazz mais qui aura joué avec un nombre considérable de zicos. Il a notamment oeuvré avec Toto (après la mort de J. Porcaro), Joe Satriani et il tourne actuellement avec Ringo Starr !
A la basse Billy Sheehan, un alien de la basse… adepte du tapping, il aborde la basse comme un guitariste soliste aborde une guitare. Ce qui ne l’empêche nullement d’être un excellent bassiste rythmique (sa technique aux doigts est impressionnante).
Petite anecdote intéressante, David voulait le faire intégrer Van Halen à la place de M. Anthony qu'il jugeait trop limité techniquement (le surnom de Sheehan étant le Van Halen de la basse).
Lors de la formation du groupe, David cherchait un guitariste pouvant enfiler les pompes d’un certain Eddy Van Halen tout en ayant sa propre identité (autre chose qu’un clone en gros). Et Steve Vaï a déboulé… A lui aussi je consacrerais un article un peu plus tard étant donné qu'il reste celui qui m'a donné envie de jouer de la guitare.

L’album est dans la droite lignée de ce que faisait Van Halen à l’époque… un mélange de rock plus ou moins hard pour certains titres, 2 chansons de crooners (l’un des rêves de D.L. Roth), du blues rock, des ballades… le tout très souvent parsemé d’humour. A noter que l’album atteint à peine les 30mn.

Il m’est très difficile de conseiller certaines chansons par rapport à d’autres donc je me bornerais à faire l’inverse ! Pour ma part l’une des chansons dispensables est « Goin ‘ Crazy », un pliagia (totalement assumé) de Jump… Petite anecdote au passage, David avait d’abord refusé de la chanter (Jump) pensant qu’elle ferait un bide et troublerait un peu trop le public.
Ensuite je noterais « That’s life » l’un des standard interprété par Sinatra qui est à mon avis massacré par le sieur David. Je pourrais y mettre également les 2 morceaux précédents qui sont un peu en deça du reste de l’album mais qui sont largement écoutables.
Pour le reste… c’est du tout bon pour peu qu’on accroche au style et aux rugissements incessants de Dave. Il apparait quand même plus à son avantage sur les morceaux calmes.
De toute façon, il n’a jamais été réputé pour sa voix… en revanche il fait partie des showman qui capte l’attention dès qu’il est sur scène. Son remplaçant dans Van Halen a d’ailleurs bien souffert de la comparaison dans ce domaine alors que c’est un bien meilleur chanteur.
Pour conclure, l’album, qui avait été salué par la critique à l’époque, n’a (quasi) pas pris une ride malgré une production un peu vieillotte mais qui a su rester assez sobre. Il reste, à mon avis, un incontournable des années 80 dans la galaxie hard-rock.

J’ai énormément écouté cet album lors de mon adolescence et je l’écoute encore avec plaisir de temps en temps. Il reste que je me suis mis à la guitare après avoir écouté une chanson qui s’appelle Yankee Rose ! Drôle de titre !

mercredi 15 février 2012

Extreme - Pornograffitti


Voilà le premier cd que je me suis acheté le 31/12/1991 à 11h20 précise chez Auchan... Là, vous vous dites certainement : Mais comment fait-il ? A-t-il une super mémoire ? Pourquoi se souvenir d'un truc comme ça ? Qu'est-ce qu'on s'en tape (réponse hautement plausible !).
Et bien au risque de décevoir mes lecteurs, je révèle que j'ai une petite habitude dont la portée m'apparait aujourd'hui ! J'ai la fâcheuse tendance à garder les tickets de mes divers achats...
Cela ne s'arrête pas qu'aux tickets mais bien souvent je récupère également les différents stickers que je recolle au choix sur le ticket ou sur le code barre de la pochette arrière.
Concernant le ticket, je l'insère la plupart du temps derrière le porte cd.
Il est à noté que la plupart des tickets n'ont plus d'inscriptions lisibles... et que je ne les ai pas tous non plus...

Tout cela est bien passionnant me direz-vous mais passons maintenant au premier sujet de ce blog :
Extreme - Pornograffitti

Il s'agit donc de mon premier cd comme je l'indiquais plus haut et je me souviens parfaitement du moment où je l'ai acheté... Je me souviens très bien que dès le paiement effectué, je l'ai rangé dans mon blouson pour ne pas que mes parents voient que j'avais acheté un "compact-disc" !
Réaction un peu stupide, j'en conviens !
Une fois rentré, je me suis précipité sur la chaine Hi-fi de mon frère pour écouter enfin ce cd que je convoitais depuis l'été.

Revenons encore un peu en arrière... J'ai découvert Extreme après être tombé sur un clip à la télé sur FR3 (à l'époque) et ce que j'ai entendu m'a beaucoup plu.
Il s'agit du titre "Get the funk out" qui me tombait dessus sans que je ne m'y attende. Un morceau avec de grosses grattes saturées, (très) légèrement funky avec un solo qui m'a laissé sans voix, ainsi qu'une pêche et une énergie forte (du moins avec les yeux d'un jeune de 15 ans). J'avais aussi remarqué la guitare qu'utilisait Mr Nuno Bettencourt et elle m'avait tapé dans l'oeil (ça va, c'était pas douloureux... ok blague de merde !).
Durant l'été, en vacances comme chaque année chez mon grand-père, je suis tombé sur un autre morceau qui semble-t-il faisait un carton dans les charts... Il s'agit du très populaire "More than words". J'avoue ne pas avoir du tout été emballé par cette balade qui me semblait mièvre (très honnêtement, elle l'est !).
Le temps a passé et me voila devant la chaine à insérer le cd...
Après une petite intro qui monte progressivement, le premier riff se fait entendre sous la forme d'une bonne grosse guitare saturée puis le morceau démarre... ça envoi pas mal ! Je suis conquis en l'espace de 2mn. La voix est puissante, quoiqu'un peu chevrotante, des gros choeurs sur les refrains et toujours cette guitare (ou plutôt ces guitares vu la production) très présente.
Au milieu du morceau, arrive le solo de guitare et j'ai toujours aimé cet exercice particulier dans le cadre de la musique... il faut dire que dans tous les groupes que j'écoutais depuis petit, il y en avait systématiquement un dans chaque chanson (ou presque). Dans le cas de cet album, je vais en avoir pour mon argent. Ils sont inventifs, mélodiques, épiques voir totalement fous (en particulier l'intro de "He-Man woman hater"). Pour être totalement honnête, ce n'est pas Nuno qui le joue sur le disque mais Dweezil Zappa (fils de Franck Zapppa).
L'autre particularité de cet album, c'est sa variété... du gros big rock au morceau jazzy au piano, en passant par un curieux pseudo-rap (néanmoins très bon morceau) et l'inévitable ballade acoustique.
Sans rentrer dans les détails la majorité des titres est quand même orientée rock à la Van Halen (la plus grosse influence du groupe avec Queen).
Je vais revenir sur More than words car il s'agit quand même du premier titre en entier que j'ai appris à la guitare (c'est quand même plus pratique quand on a qu'une acoustique à disposition). Cette chanson m'a permis de me cadrer rythmiquement (du fait de taper les cordes avec la main droite pour créer le rythme) et aussi de comprendre, sans m'en rendre compte à l'époque, l'utilisation de la tierce au chant (oui, je fais un peu de technique musicale là !). Il reste que c'est une jolie chanson très agréable à jouer !
Le deuxième morceau que j'ai appris intégralement est "Hole hearted", un titre toujours acoustique mais bien plus entrainant. Là, le jeu est totalement différent car passant de bêtes accords à "plaquer" à des arpèges diabolique quand on apprend la guitare. J'ai toujours un grand plaisir à la jouer aujourd'hui ! Je me suis procuré plus tard les tablatures et ça m'a permis d'explorer plus en profondeur le style Bettencourt (loin d'être simple...).

Un petit mot sur les musiciens composants Extreme.
En premier lieu, Gary Cherone. Très bon chanteur (faut-il encore aimer le style), il est l'auteur principal des textes des chansons. Abordant des thèmes orientés paix/amour/tolérance sous un angle détaché voir comique, parfois plus sérieusement mais aussi trop premier degré à l'occasion.
Un autre thème revient régulièrement (surtout sur l'album suivant), la religion.
A la basse nous trouvons Pat Badger, le blond du groupe (avec une magnifique permanente....). Un bon bassiste qui fait le job et sans être un monstre de technique, il sort de bonnes lignes mélodique. Il participe activement aux choeurs archi-présent sur la plupart des morceaux.
Paul Geary batteur honnête mais qui swingue pas pour un sou ! Bon, c'est carré mais à mon goût ça manque de groove. Il quittera le groupe pendant l'enregistrement du 4ème album.
Enfin, Nuno Bettencourt à la guitare... Compositeur principal du groupe, véritable chef d'orchestre en herbe. Outre la guitare, il joue aussi du piano, et assure également les choeurs. A ses heures perdues, c'est un excellent batteur.
Je pense que je lui consacrerais un futur article vu l'influence qu'il a eu sur moi.

Plus de 20 ans après sa sortie, le seul reproche que je pourrais lui faire est sa production ultra datée et son effet "mur du son". Mais il y a de sacrés bonnes compos tout au long de l'album. Pour le reste, même si je lui préfère les albums suivants, il restera toujours un peu à part du fait que ce fut mon tout premier cd.





mardi 14 février 2012

Remise à zéro

Bien. Alors que j'étais en plein rédaction de mon premier article (enfin c'est ce que je pensais !), il me fallait absolument planter le décor concernant mon parcours musical.
Je ne vais que l'effleurer sur cet article pour ne pas trop rentrer dans les détails et pouvoir détailler ça tranquillement lors de mes publications.

Donc comme la grande majorité des enfants, j'ai écouté ce qui passait à la maison.
Ma chance a été d'avoir 2 frères plus âgés qui ont considérablement influencé mes goûts en matière de musique.
Mes parents d'un coté, avec beaucoup de musique française populaire à base d' E. Mitchell, Mike Brant et cie (un peu de Sardou à mon grand désespoir !).
Quelques disques de variété internationale comme le fameux "You're the one that I want" tiré de Grease, que j'écoutais en boucle vers l'âge de 5 ans.
Il y avait aussi la radio et la fin des années 70 était inondée de musique Disco. Je me souviens particulièrement bien des chansons "knock on wood" (A. Stewart), ainsi que de "ring my bell" d'A. Ward.

J'avais aussi droit à mes disques, avec mon tout premier 33T qui était un disque de comptines chantées par Titi et Grosminet ! Du C. Goya et plus tard du Dorothée.

De l'autre coté se trouvait mes frères avec des intérêts plus rock ou pop de l'époque.
Ainsi, le premier morceau qui m'a vraiment marqué est "Hell's Bell" des mythiques AC/DC.
Il reste vraiment un titre très étrange me concernant... il me met mal à l'aise de part le coté un peu sombre de la chanson. Pour un enfant de 5-6 ans, entendre une cloche sonner en guise d'intro, ça marque ! Mais d'un autre coté, j'apprécie vraiment ce coté étrange... c'est surement le fait d'aimer se faire "peur" quand on est encore petit.
Il y avait également un certain Bob que mon frère ainé écoutait pas mal... suivi peu après par un certain Michael...
J'ai ensuite plus suivi mon autre frère dans ses choix musicaux.
Très tôt j'ai donc eu droit à du Iron Maiden (son groupe préféré), du Scorpions, du Led Zeppelin, etc... Je ne peux pas tous les citer car j'en aurais pour des plombes.

Progressivement,  les différentes composantes du milieu hard rock sont passées par mes oreilles et je pense avoir entendu au moins un titre de la plupart des groupes de l'époque et de tous les styles disponibles (du hard-fm au death metal le plus obscur).

J'ai aussi commencé à développer mes propres intérêts pour certains albums de groupes ou d'artistes.
Certains seront déterminant comme le "Eat'em and smile" de David Lee Roth, le "Passion and Warfare" de Steve Vaï ou encore le "Pornograffitti" d'Extreme.
Mais je reviendrais à ces albums sous forme d'articles spécifiques.

J'ai oublié de préciser que j'ai toujours continué à écouter ce qui passait à la radio ou à la télé (surtout par le biais du top 50). Certains trucs me plaisait (oui j'avoue, j'ai aimé "les brunes comptent pas pour des prunes" !), mais dans l'ensemble c'était plus de la curiosité par rapport à tout ce qui se faisait.

Vers la fin de l'adolescence, j'ai subi un véritable bouleversement musical en la présence d'un groupe qui a déboulé un matin d'automne alors que je prenais mon petit déjeuner avant d'aller à en cours. C'était en octobre 1991...
Ce n'est pourtant pas à ce moment là que je me suis plongé dans la musique de ce groupe. Non, cela c'est fait progressivement à travers des situations somme toute banales.
Mais c'est en 1995 que la "rencontre" s'est effectivement déroulée à travers un live diffusé à la télé.
Il s'agit bien sur de U2... je pense que là aussi j'aurais de quoi dire... beaucoup de choses à dire...

A partir du moment où j'avais fait rentrer un univers musical assez différent, le reste à suivi et je me suis ouvert à pas mal de styles différents.

Voilà, je pense que j'ai réussi à retracer succinctement mon chemin en matière de goûts musicaux.
Cela sera surement plus simple pour appréhender la suite...



Pourquoi ?

Je pense que c'est la bonne question que je me pose en créant ce blog...
Alors de quoi ça va parler ? De musique en premier lieu et d'autres choses certainement.
Rien de bien original en soit, mais l'envie de partager mon parcours musical à travers la revue d'albums de ma discographie.
Bonne lecture !



P.S : La longévité de ce blog dépendra en grande partie de ma volonté à le faire vivre (en même temps, c'est plutôt logique quand on y pense).
P.S2 : Je m'excuse d'avance pour les nombreuses fautes d'orthographe, de grammaire, de syntaxe, etc...